Un air chaud de l’Atlantique a rapidement envahi l’Europe et atteint l’océan Arctique. Cela a provoqué un puissant chaos dans l’atmosphère : tempêtes, précipitations anormales et variations extrêmes de température.
Dans la nuit du 21 au 22 novembre, la tempête Caetano a traversé la France d’ouest en est, marquant un début d’hiver anormalement précoce et rigoureux. Les températures ont chuté à des niveaux typiques de janvier. Dans la commune de Bourdons-sur-Rognon, elles ont atteint -10,8 °C. De fortes chutes de neige ont été enregistrées dans tout le pays.
À Paris, de telles chutes de neige n’avaient pas été observées depuis 56 ans. La tour Eiffel a été fermée aux visiteurs en raison de l’accumulation de neige. Par ailleurs, dans la commune de Montmorency-Beaufort, la couche de neige a atteint 31 cm.
Des chutes de neige record se sont abattues sur la France
La tempête a également apporté des vents violents sur la côte atlantique française : une rafale de 162 km/h a été enregistrée sur l’île de Groix et une autre de 154 km/h à la Pointe de Chemoulin. Les conditions météorologiques extrêmes ont privé d’électricité les habitants de 250 000 foyers. Les régions les plus touchées ont été la Normandie et la vallée de la Loire.
Environ 5 000 voitures ont été bloquées sur les autoroutes. Des conditions routières dangereuses ont provoqué un grave accident près de Paris, blessant 36 personnes. L’opérateur de ferries DFDS a annulé ses traversées dans la Manche en raison des vents violents.
Les liaisons ferroviaires ont été interrompues. Des centaines de passagers ont été bloqués dans deux trains pendant 9 heures à cause d’une coupure d’électricité.
Le 21 et le 22 novembre, l’Allemagne et la Suisse ont été frappées par des températures basses et des chutes de neige abondantes.
Une forte chute de neige a enseveli les voitures en Allemagne
À Constance, en Allemagne, on a mesuré 15 cm de neige. C’est plus que ce qui tombait généralement pendant tout le mois de novembre au cours des 50 dernières années.
En Suisse, des précipitations record ont été enregistrées, avec plus de 25 cm de neige dans les villes de Zurich et Bâle. À Lucerne, on a relevé 42 cm de neige, battant un record mensuel vieux de 100 ans. Le précédent record de 28 cm datait de novembre 1919.
Mais déjà deux jours plus tard, la neige avait disparu, laissant place à un véritable été. Dans la ville allemande de Karlsruhe le froid de -4 °C a soudainement laissé place à +19 °C. Cette température est plus typique de mai que de novembre, où la température maximale moyenne ne dépasse pas +8 °C. Le 25 novembre, des records de températures minimales et maximales ont été battus à Baden-Baden. La température diurne a atteint 22,3 °C. Cela est devenu la valeur la plus élevée jamais enregistrée en novembre depuis le début des relevés. La nuit, la température n’est pas descendue en dessous de 17,5 °C, dépassant même les chiffres de juillet (la moyenne minimale de juillet est de 13 °C). Les records nocturnes ont également été battus dans plus de 30 stations météorologiques en Allemagne.
Le 23 novembre, la tempête Bert a frappé le Royaume-Uni, devenant l’une des plus destructrices de ces dernières années. De fortes pluies et des vents atteignant 132 km/h ont été enregistrés dans le pays.
La tempête Bert a provoqué de graves inondations au Royaume-Uni
Dans le comté de Worcestershire, en Angleterre, la rivière Kyre Brook a détruit un mur de protection et inondé une petite ville commerçante, qui s’est retrouvée sous les eaux jusqu’à 4 mètres de profondeur. Des dizaines de magasins et d’entreprises ont été endommagés, des vitrines brisées, et des dégâts importants ont été causés aux infrastructures.
Dans la ville de Northampton, en Angleterre, un parc de loisirs a été inondé pour la troisième fois cette année en raison du débordement d’une rivière. Environ 1 000 personnes ont dû être évacuées en urgence.
À l’aéroport d’Heathrow à Londres, environ 1 500 vols ont été annulés ou retardés. Les liaisons ferroviaires ont également été perturbées. L’Angleterre et l’Écosse ont connu une vague de coupures d’électricité. Au moins 5 personnes ont perdu la vie au Royaume-Uni à la suite de la tempête.
En Irlande, la tempête Bert a causé des destructions estimées à plusieurs millions d’euros. Plus de 60 000 foyers et entreprises ont été privés d’électricité, et plus de 100 routes ont été inondées. Les comtés les plus touchés sont Cork, Kerry, Galway, Limerick et Donegal. Dans la ville de Listowel, dans le comté de Kerry, la rivière Feale a débordé, atteignant un niveau record. Cela a entraîné l’évacuation de plus de 100 personnes.
Conséquences de la tempête « Bert » en Irlande
Depuis le 23 novembre, une puissante tempête de neige s’est abattue sur la Turquie. En raison de violentes chutes de neige et de blizzards, les cours ont été suspendus dans 32 provinces, et plus de 2 000 personnes ont été évacuées.
De fortes chutes de neige ont semé le chaos sur les routes en Turquie
Les températures ont chuté brutalement de 15 à 18 °C, et dans les régions montagneuses, l’épaisseur de la neige a atteint 50 cm.
Les chutes de neige ont paralysé la circulation sur les principales autoroutes et autres routes du pays. Les conducteurs ont dû attendre l’arrivée des secours pendant des heures.
Les intempéries ont causé la mort de deux personnes, et beaucoup d’autres ont failli perdre la vie à cause de cette neige inattendue. Quatre chasseurs ont été secourus seulement deux jours après avoir été bloqués par la tempête de neige, tandis qu’un couple âgé a été retrouvé transi de froid près d’un arbre. Ils s’étaient perdus en rentrant chez eux et n’avaient pas pu poursuivre leur chemin à cause du blizzard. Ils ont survécu en se réchauffant avec des agneaux.
La veille, le 22 novembre, de violentes pluies accompagnées de vents tempétueux avaient déjà frappé la Turquie.
Rues urbaines inondées, Turquie
En 24 heures, la ville d’Ortaca , dans la province de Muğla, a reçu 149,3 mm de pluie.
Dans certaines zones de la province d’Antalya, des tornades ont détruit des serres agricoles et endommagé des cultures.
À Istanbul, de fortes pluies et des vents violents ont fait tomber des arbres sur les routes et arraché des morceaux de toitures des bâtiments, provoquant des perturbations dans les transports. En raison de vents latéraux puissants, certains avions à destination de l’aéroport d’Istanbul n’ont pas pu atterrir. Après plusieurs tentatives infructueuses, ils ont été redirigés vers d’autres aéroports.
Le 20 novembre, à 23h14 heure locale, une nouvelle éruption a eu lieu dans la série de cratères Sundhnúkur, sur la péninsule de Reykjanes.
La fissure d’où la lave s’est échappée, atteignait une longueur de 3 km. Bien que la lave se déplaçait plus lentement que lors de la précédente éruption, elle s’est étendue sur une plus grande superficie.
L’éruption volcanique sur la péninsule islandaise de Reykjanes
Les torrents de lave ont englouti le parking et les bâtiments de service de la célèbre station thermale « Blue Lagoon ». La principale menace pesait sur le réseau de pipelines et sur les infrastructures énergétiques de la région de Svartsengi.
La lave a atteint les remblais de défense construits pour protéger les infrastructures critiques, et a commencé à les dépasser. Les services d’urgence et les ingénieurs ont immédiatement renforcé les barrières, les portant à 4 mètres de hauteur, tout en approfondissant les conduits. Douze puissants canons à eau ont été installés au sommet des remblais pour refroidir les coulées de lave et ralentir leur progression.
Les services d’urgence renforcent et augmentent les remblais de défense pour protéger les infrastructures critiques contre les coulées de lave sur la péninsule de Reykjanes, Islande
C’est déjà la sixième éruption cette année et la dixième depuis la réactivation du volcan en mars 2021, avant laquelle, il n’a manifesté aucune activité pendant les derniers 800 ans.
Les spécialistes ont été alarmés par le caractère soudain de cette éruption, car elle n’a pas été précédée par une augmentation de l’activité sismique, comme cela se produisait habituellement auparavant.
Un « bombo-cyclone » a frappé la côte pacifique des États-Unis et du Canada. Les météorologues ont décrit cette tempête comme l'une des plus intenses jamais enregistrées dans cette région, dépassant deux fois le seuil nécessaire pour être classée comme « bombo-cyclone ».
Dans la nuit du 20 novembre, des rafales de vent dépassant 160 km/h, équivalentes à un ouragan de catégorie 2, ont été enregistrées sur l’île de Vancouver, au Canada. Dans la province de Colombie-Britannique, environ 140 000 clients ont été privés d’électricité.
Dans l’État de Washington, aux États-Unis, des vents atteignant 112 km/h ont renversé un grand nombre d’arbres, endommageant des voitures et des toitures. Ces conditions ont causé la mort d’au moins deux personnes.
Des vents d’ouragans extrêmement puissants ont renversé des arbres et endommagé des voitures dans l'État de Washington, aux États-Unis
Environ 700 000 foyers et entreprises ont été privés d’électricité. Le cyclone a généré d’énormes vagues en mer, atteignant jusqu’à 10 mètres de hauteur.
La situation a été aggravée par l’effet simultané d’une rivière atmosphérique.
Lorsque qu’un bombo-cyclone rencontre une rivière atmosphérique, ils se renforcent mutuellement de manière exponentielle. Une rivière atmosphérique puissante apporte de l’humidité au système de basse pression, alimentant ainsi le cyclone. À mesure que la dépression se renforce, la rivière atmosphérique devient également plus intense.
Dans une telle configuration, les conditions météorologiques deviennent encore plus imprévisibles et dangereuses. Chad Hecht, météorologue à l’Université de Californie à San Diego, a comparé cet effet combiné à un tuyau d’arrosage incontrôlable.
La rivière atmosphérique a apporté des précipitations extrêmes sous forme de pluie et de neige dans les États de Californie et d’Oregon.
De fortes chutes de neige ont frappé l’État de Californie, aux États-Unis
En raison du blizzard, l’autoroute principale de la côte ouest des États-Unis, l’Interstate 5, a été partiellement fermée. En quelques jours, certaines zones du nord de la Californie ont enregistré plus de 380 mm de précipitations, soit près de 40 % de la moyenne annuelle.
Il est heureux qu’une tempête aussi puissante soit survenue en début de saison, lorsque le sol est encore sec et capable d’absorber l’humidité, réduisant ainsi le risque d’inondations catastrophiques.
Des précipitations extrêmes ont entraîné l’inondation de vergers aux États-Unis
Les phénomènes naturels, autrefois régis par des rythmes saisonniers familiers, perdent désormais leur stabilité. L’atmosphère devient chaotique et imprévisible.
Une question légitime se pose : quelles sont les causes de ces processus inquiétants, et pourquoi la nature montre-t-elle de telles extrêmes ?
Des recherches menées par des scientifiques indépendants au fil des ans ont mis en lumière une cause inattendue du chaos climatique. La source réside dans l’océan et un mystérieux «facteur X», longtemps resté en dehors du champ des modèles climatiques actuels.
Dans le cadre de la conférence COP16, a eu lieu la première d’un film documentaire consacré à cette recherche , accompagnée de la présentation d’une approche innovante capable de restaurer la résilience du système climatique. Nous vous invitons à regarder ce film et à partager ces informations avec votre entourage afin de le sensibiliser davantage aux bouleversements que subit notre planète et aux solutions pour résoudre la crise climatique.
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