Aperçu des catastrophes climatiques sur la planète du 5 au 11 mars 2025

Chaque nouvelle anomalie naturelle montre à quel point les cataclysmes progressent rapidement dans le monde entier.

Dans cet article, seule une petite partie des événements climatiques qui se sont produits en une semaine, du 5 au 11 mars 2025, est présentée.

Argentine

Le 7 mars, la nature s'est abattue sur les provinces du centre de l'Argentine, accompagnée de pluies torrentielles, parfois extrêmes, ainsi que de fortes tempêtes avec du vent et de la grêle. Les plus grandes destructions ont eu lieu dans la ville portuaire de Bahía Blanca, après que ici en quelques heures, environ 5 mois de pluie sont tombés — 350 mm de précipitations (la norme mensuelle moyenne de mars étant de 70,6 mm).

Cela a également établi un nouveau record quotidien de précipitations — 151 mm, qui a doublé l'ancien maximum datant de 50 ans, le 23 février 1975.

Les pluies record ont inondé les rues de la ville de Bahía Blanca, Argentine

Les rues et des quartiers entiers de la ville se sont transformés en rivières en furie, où le niveau de l'eau dépassait un mètre. Les flux étaient si puissants que les gens ont dû se sauver sur les toits des maisons et même sur les arbres.

Les autorités ont coupé une partie de l'approvisionnement électrique pour réduire le risque d'électrocution. Le transport public a été suspendu, les bureaux et les administrations publiques ont été fermés. L'aéroport a cessé ses activités en raison de l'accumulation d'eau sur la piste.

Les habitants de la ville étaient choqués par la rapidité avec laquelle l'eau pénétrait dans leurs maisons. Beaucoup ont perdu des meubles, des appareils électroniques et des affaires personnelles. Les propriétaires de magasins ont subi de lourdes pertes — la nature a détruit leurs points de vente et leurs stocks de marchandises.

L'hôpital régional de soins intensifs Dr. José Penna a été gravement endommagé. Les ambulances ont été submergées dans le garage. L'eau a inondé des unités vitales, y compris la néonatologie, et le personnel a dû évacuer les nouveau-nés. Les infirmières ont porté les nourrissons, toujours connectés aux appareils, vers des endroits sûrs.

Les médecins portent les nourrissons hors de l'hôpital inondé, ville de Bahía Blanca, Argentine

Selon les données du 9 mars, la tempête dévastatrice a coûté la vie à au moins 16 personnes, et des dizaines sont portées disparues. Plus de 1 400 habitants ont été évacués des zones touchées.

Les habitants ont ressenti la peur et la vulnérabilité face à la puissance de la nature, et les destructions étaient tellement étendues que les délais de reconstruction de la ville restent incertains.

Il convient de noter qu'il s'agit de la deuxième catastrophe climatique majeure à frapper la ville de Bahía Blanca au cours des 15 derniers mois. En décembre 2023, une tempête avec de forts vents a causé des destructions dans la ville et a coûté la vie à 13 personnes. À l'époque, la reconstruction de la ville a pris 45 jours.

Équateur

Il y a moins de quatre mois, l'Équateur souffrait d'une grave sécheresse, mais aujourd'hui le pays fait face à une autre extrémité — des pluies puissantes et prolongées ont causé des inondations, des glissements de terrain et des affaissements de sol.

Inondation de grande ampleur en Équateur

En mars, les provinces occidentales et méridionales du pays ont particulièrement souffert de la nature : Manabi, Guayas, Los Rios, El Oro, Esmeraldas, Loja et Chimborazo, où 22 rivières ont débordé, et dans 25 autres, l'eau montait rapidement.

Un niveau d'alerte rouge a été déclaré dans 6 provinces.

Le 8 mars, dans la ville de Portoviejo, province de Manabi, une pluie extrême est tombée pendant une heure, à certains endroits. L'eau atteignait le niveau du cou d'un adulte.

Le 10 mars, de fortes pluies ont causé des dommages dans la province de Loja, au sud de l'Équateur. La rivière Malacatos, traversant la ville, a débordé. Les eaux de crue emportaient les gens dans les rues et ont fait s'effondrer un pont dans le parc Simón Bolívar.

Depuis le début du mois de février de cette année, les pluies ont endommagé 16 ponts, plus de 23 000 maisons, ont détruit des milliers d'hectares de cultures et ont tué près de 50 000 animaux. Selon les données du Secrétariat national de gestion des risques (SNGR) du 10 mars, malheureusement, au moins 18 personnes ont perdu la vie à cause de la nature, et au total, 83 699 personnes ont été touchées.

Une personne s'échappe de la zone de l'inondation catastrophique, province de Manabi, Équateur

Cyclone tropical « Alfred »

Le cyclone tropical « Alfred » est né le 22 février dans la mer des Coraux, à 1 300 km au nord de la ville de Brisbane, Australie.

Selon les prévisions des météorologues, « Alfred » devait se dissiper dans l'océan, comme cela se produit généralement avec les cyclones suivant une trajectoire similaire.

Cependant, le 4 mars, il a soudainement changé de direction vers l'ouest et s'est dirigé vers la côte australienne, et trois jours plus tard, il a atteint le continent près de Brisbane, la plus grande ville du pays en termes de superficie et la troisième plus grande en termes de population. Sa puissance était équivalente à celle d'une tempête tropicale selon la classification du National Weather Service des États-Unis, ou à celle d'une tempête de catégorie 2 selon l'échelle d'intensité des cyclones tropicaux australienne.

Cyclones tropicaux il est extrêmement rare que les cyclones tropicaux aillent aussi loin au sud de la côte est de l'Australie, où se trouvent des régions densément peuplées. La dernière fois qu'un tel événement s'est produit remonte à un demi-siècle, lorsque le cyclone tropical « Zoe » a frappé la côte australienne à la frontière des États du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud en 1974.

Le mouvement lent du cyclone, plusieurs jours avant de toucher le sol, a provoqué des pluies torrentielles, des ondes de tempête et des vents violents dans les zones côtières.

Dans certaines régions de la côte est du pays, la quantité totale de précipitations sur 5 jours a dépassé 1 000 mm.

Dans l'État du Queensland, la ville de Gold Coast et son célèbre réseau de canaux ont été parmi les premières à être touchées. À Upper Springbrook, il est tombé 1 111 mm de précipitations. L'inondation a transformé les rues de la ville en rivières, et des requins taureaux sont apparus dans les plans d'eau débordés. Les rafales de vent destructrices, atteignant 100 km/h, abattaient des arbres et arrachaient les toits des bâtiments.

Le 10 mars, la ville de Brisbane a reçu 275,2 mm de précipitations en seulement 24 heures, ce qui en fait le jour le plus pluvieux des 50 dernières années.

Le cyclone tropical « Alfred » a causé les inondations les plus graves en Australie

À la suite de la tempête, 330 000 maisons et entreprises dans le Queensland ont été privées d'électricité. Aucune autre catastrophe naturelle n'a causé une coupure de courant aussi importante dans l'histoire de la région.

Dans l'État de Nouvelle-Galles du Sud, la tragédie n'a pas pu être évitée : dans la ville de Dorrigo, un fort courant a emporté une personne.

Kazakhstan

Le soir du 7 mars, les habitants de la ville d'Almaty ont observé un phénomène naturel rare : une chute de neige accompagnée de tonnerre et d'éclairs. Les témoins avouent que ils ont vu cela pour la première fois de leur vie, et certains ont même pris le bruit pour celui d'un tremblement de terre qui venait de commencer.

Chute de neige avec tonnerre et éclairs au Kazakhstan

États-Unis

Une tornade EF2 a frappé le comté de Seminole en Floride le matin du 10 mars. La vitesse du vent a dépassé 185 km/h. Service météorologique national a qualifié cette tornade de phénomène rare pour le centre de la Floride, où seulement 10 % de ces tornades atteignent la force EF1 et EF2.

La tornade a laissé un sillage de destruction d'environ 6,5 km de long. Dans la ville de Longwood, une maison a été complètement détruite, et plusieurs autres ont été gravement endommagées. Des arbres ont été renversés, des lignes électriques ont été endommagées et des débris ont été éparpillés partout.

Conséquences du passage de la tornade destructrice, comté de Seminole, Floride, États-Unis

Le studio de la chaîne FOX 35, situé à Lake Mary, s'est retrouvé au cœur de la tempête. Pendant une émission en direct, lorsque l'animateur informait sur la menace imminente, la tornade a soudainement traversé le bâtiment. Heureusement, la structure a résisté à l'impact de la tempête, et les personnes à l'intérieur sont restées indemnes, mais tant les témoins que les téléspectateurs ont été profondément choqués de voir à quel point n'importe qui peut se retrouver au centre d'une catastrophe naturelle de manière aussi inattendue.

Espagne

Une autre puissante tornade a frappé le 8 mars la ville de La Algaba, dans la province de Séville, effrayant fortement les habitants locaux. Les personnes qui ne connaissaient pas ce phénomène ont pris le rugissement de la tempête pour le bruit d'un crash d'avion. Le vent a arraché les toits, endommagé des bâtiments et des lignes électriques. La zone industrielle a été particulièrement touchée — les pertes d'une des entreprises, selon les premières estimations, dépassent 200 000 €.

Puissante tornade à La Algaba, province de Séville, Espagne

Anomalies de température

Début mars, l'Europe a connu une vague de chaleur anormale, pendant laquelle les températures étaient plus caractéristiques du mois de mai. Dans certains pays les écarts par rapport à la norme dépassaient 12 degrés.

En Croatie, le 6 mars, la température à Zadar a atteint +20°C.

En Lituanie, le 6 mars, la station météorologique de Druskininkai a enregistré un nouveau record national quotidien de +18,4°C. Cela dépasse de 4°C le précédent record datant de 30 ans.

En Lettonie début mars a été le plus chaud de toute l'histoire des observations. Pendant cinq jours consécutifs, les températures ont atteint des niveaux record. Selon le Centre letton de l'environnement, de la géologie et de la météorologie, plus de 60 records de température ont été battus.

En mars, une chaleur anormale a été enregistrée en Europe

En Biélorussie, sur les 48 stations météorologiques du pays, les températures ont été supérieures aux maxima absolus du début mars.

Températures maximales en Biélorussie : Minsk — plus 16,9 °C ; Brest — plus 18,4 °C ; Pinsk — plus 18,5 °C ; Gomel — plus 18,8 °C ; Bobrouïsk — plus 17,6 °C ; Samokhvalovitchi — plus 19,7 °C. 

L'Ukraine s'est également retrouvée au cœur de la vague de chaleur. Les températures maximales ont été enregistrées dans les villes suivantes : Kiev — plus 19,2 °C, Tchernigov — plus 18,7 °C, Rivne — plus 16,6 °C, Jytomyr — plus 18,3 °C, Tchernivtsi — plus 21,4 °C. Dans la ville d'Ivano-Frankivsk le 6 mars, la température a pratiquement atteint les valeurs maximales de juillet et août. Les mois les plus chauds de l'année, +22,9 °C.

La Belgique, commune d'Uccle, a battu le record de 1892 avec une température de +19,1 °C.

Et au Royaume-Uni, à cause d'un temps anormalement doux, un grand incendie s'est déclaré sur les landes de bruyère dans le comté du Grand Manchester.

Turbulence

Le 8 mars, un incident en plein vol s'est produit avec le vol TK759 Dubaï - Istanbul de la compagnie Turkish Airlines. Certains passagers ont raconté que pendant le vol, l'avion est entré dans une zone de forte turbulence, ressentie comme une chute libre soudaine.

Chaos à bord de l'avion du vol Dubaï - Istanbul après être entré dans une zone de forte turbulence

L'augmentation des cas de turbulences, le comportement inhabituel des tempêtes et des cyclones tropicaux, les sécheresses prolongées, les pluies extrêmes, le changement des trajectoires habituelles des vents et les anomalies de température soudaines – tout cela est le résultat d'un déséquilibre dans le système « océan-atmosphère », causé par le réchauffement record de l'océan mondial.

Si rien n'est fait, nous verrons bientôt l'apparition de phénomènes climatiques encore plus extrêmes, qui dépasseront largement les normes d'autrefois.

Pour résoudre ce problème mondial, il est essentiel d'unir les efforts des scientifiques, des politiques, des entreprises et, bien sûr, du public. Ensemble, grâce à des efforts et des ressources communes, nous pourrons développer et mettre en œuvre des solutions globales.

Mais il est crucial de comprendre que nous devons agir collectivement, en tant qu'humanité unie !

La version vidéo de cet article est disponible ici :