Revue des catastrophes climatiques sur la planète du 16 au 22 juillet 2025

Aujourd’hui, nous allons parler non seulement des cataclysmes, mais aussi de ce qui reste généralement en dehors des bilans climatiques — les parents et les enfants.

La plupart des parents cherchent à donner à leurs enfants le meilleur — soins, amour, sécurité. Mais un point important est souvent négligé, un point qui influence directement leur avenir.

Lisez le bilan des catastrophes climatiques de la semaine dernière, du 16 au 22 juillet 2025, et vous comprendrez de quoi il s’agit.

Pakistan

Les pluies de mousson d’une intensité extrême continuent de semer le chaos au Pakistan. Dans la province du Pendjab, une nouvelle vague d’averses, commencée le matin du 16 juillet, a causé la mort d’au moins 63 personnes en seulement 24 heures, et 290 autres ont été blessées.

Les inondations ont entraîné la fermeture de plusieurs autoroutes à grande vitesse, ainsi que l’annulation ou le retard de dizaines de vols.

Dans le district de Chakwal, plus de 30 routes ont été détruites par 450 mm de précipitations.

Dans certains quartiers de la ville de Rawalpindi, le niveau de l’eau a atteint les toits, forçant les habitants à fuir en abandonnant leurs biens. Les coupures d’électricité et de communication compliquaient les opérations de secours.

Les pluies dévastatrices de mousson ont provoqué des inondations massives : les rues ont été submergées et l’eau a atteint les toits des maisons dans la province du Pendjab, Pakistan

Dans le district de Lahore, une fissure de 9 mètres s’est formée dans un barrage, laissant l’eau inonder les villages voisins.

Une autre digue a cédé sur la rivière Sutlej, inondant de nombreux villages et terres agricoles.

Selon l’Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA), au 21 juillet, 216 personnes sont déjà mortes depuis le 26 juin, dont 101 enfants. La majorité a péri à cause de l’effondrement des maisons et des électrocutions, beaucoup se sont noyées.

Vietnam

Le 19 juillet, des tempêtes soudaines accompagnées de fortes pluies et d’orages ont frappé le nord du Vietnam.

La tempête a provoqué un chaos dans la capitale, Hanoï : les routes étaient bloquées par des arbres tombés, des panneaux de signalisation et des motos jonchaient les rues.

Dans la baie pittoresque de Hạ Long (province de Quang Ninh) — l’un des sites touristiques les plus populaires du pays — une tragédie est survenue.

Le bateau touristique Vịnh Xanh 58, avec 49 personnes à bord, a été pris dans une rafale de vent violent près des rochers de Hon Chong Mai. Un membre d’équipage, l’un des rares survivants, a raconté qu’une vague soudainement puissante a frappé la coque et que le bateau s’est retourné en dix secondes. Certains passagers se sont retrouvés bloqués dans leurs cabines.

Tempête au Vietnam : un bateau touristique a chaviré dans la baie de Hạ Long, causant des morts

Les personnes qui se trouvaient sur le pont n’ont même pas eu le temps de réagir — elles ont été submergées immédiatement et emportées en mer. Peu ont réussi à enfiler leur gilet de sauvetage. L’opération de recherche, menée dans des conditions météorologiques difficiles, a mobilisé environ 1 000 spécialistes et plus de cent véhicules : 10 personnes ont été sauvées. 

Malheureusement, 35 personnes sont mortes et quatre sont portées disparues au 20 juillet.

Roumanie

Le 17 juillet, une violente tempête a frappé la région de Valachie, avec des rafales allant jusqu’à 120 km/h. Dans le district de Prahova, environ 32 000 abonnés ont été privés d’électricité.

Dans la capitale, Bucarest, et ses environs, la tempête n’a duré qu’une demi-heure, mais a semé le chaos.

La température a brusquement chuté de +30 à +18 °C. Des dizaines d’arbres sont tombés sur des voitures, et plusieurs toits ont été arrachés.

Les habitants ont été pris au dépourvu — dans les rues, ils devaient s’accrocher aux arbres et aux poteaux pour ne pas tomber.

Même à l’intérieur des bâtiments, les gens ne se sentaient pas en sécurité. Dans la ville d’Otopeni, une femme est morte — les débris d’un toit voisin ont pénétré dans son logement et lui ont causé des blessures mortelles.

Conséquences de la tempête en Roumanie : toits arrachés, victimes

États-Unis

De fortes pluies le soir du 19 juillet ont provoqué une inondation soudaine dans le comté de Montgomery, au nord de Washington. Dans plusieurs zones, jusqu’à 105 mm de précipitations sont tombés en seulement 1 à 1,5 heure.

Les pluies diluviennes ont entraîné une inondation soudaine dans le comté de Montgomery, États-Unis : rues submergées, transports sous l’eau

Le niveau de l’eau dans le ruisseau Sligo Creek a monté de 3 mètres en 30 minutes, inondant routes et bâtiments. Les habitants ont été choqués par la rapidité de la montée des eaux. Un témoin vivant dans la région depuis 20 ans a déclaré n’avoir jamais vu cela. Pour la première fois dans l’histoire de la région, le service météorologique national a émis une alerte d’urgence aux inondations. Des dizaines de personnes se sont retrouvées bloquées dans leurs voitures et bâtiments. Les secours ont procédé à une évacuation d’urgence, et certaines routes sont restées fermées jusqu’au lendemain matin.

Selon Iowa Environmental Mesonet, qui suit les précipitations et autres paramètres météo, entre le 1er janvier et le 15 juillet, 3 040 alertes d’inondations soudaines ont été émises aux États-Unis — un record depuis l’instauration du système d’alerte moderne en 1986.

De telles alertes sont émises lorsque la menace d’inondation devient inévitable ou qu’une inondation est déjà en cours, représentant un danger sérieux pour la vie et les biens.

Le soir du 16 juillet, sur le terrain de tir à l’arc Black Knight Bowbenders dans le township de Jackson, New Jersey, un coup de foudre a causé la mort d’une personne.

Treize autres personnes ont été blessées, dont huit enfants. Les victimes souffrant de brûlures et de diverses blessures ont été transportées dans les hôpitaux locaux.

Les experts rappellent que même un orage modéré peut être mortel — aux premiers signes d’orage, il est interdit de rester dehors et il faut immédiatement chercher un abri.

Russie

Des incidents tragiques causés par la foudre se sont également produits en Russie.

Le 17 juillet, dans les montagnes de la Karatchaïévo-Tcherkessie, dans la vallée de « Shaïlyk Syrt », un berger a été tué par la foudre. L’orage est survenu soudainement et il n’a pas eu le temps de se mettre à l’abri. La décharge électrique a également frappé tout un troupeau de moutons, un cheval et un chien.

La foudre a frappé un troupeau de moutons dans la vallée de « Shaïlyk Syrt », Karatchaïévo-Tcherkessie, Russie

Le 19 juillet, dans la république de Touva, à Kyzyl-Kozhagar, un garçon de 13 ans est décédé. Il aidait à faire paître un troupeau de chevaux à un camp de bergers lorsqu’un orage a éclaté. La foudre l’a frappé directement — la mort a été instantanée.

Activité sismique

Le 16 juillet à 12h37 heure locale, un puissant séisme de magnitude 7,3 s’est produit au large des côtes de l’Alaska, États-Unis, à une profondeur de 20,1 km. L’épicentre se situait à 87 km au sud de la ville de Sand Point.

Les autorités ont rapidement émis une alerte au tsunami pour le sud de l’Alaska et les îles Aléoutiennes, qui a été levée après 2,5 heures. Plus de 200 répliques ont été enregistrées dans la région dans les cinq jours suivants. La plus forte, de magnitude 6,2, a eu lieu le 21 juillet à 14h27 heure locale, à 110 km au sud de Sand Point, à une profondeur de 53,5 km. Aucune information sur des dégâts graves ou des victimes n’a été rapportée.

Le soir du 20 juillet, la péninsule du Kamtchatka en Russie a été secouée par une série de puissants séismes. Les épicentres se situaient dans l’océan Pacifique, à 72–209 km de la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski. En moins d’une heure — à 18h28, 18h48, 19h07 et 19h22 heure locale — quatre secousses de magnitude supérieure à 6 ont été enregistrées.

Le plus fort séisme a eu une magnitude de 7,6. Plusieurs localités, y compris la capitale de la région, ont ressenti les secousses.

Les meubles dans les maisons bougeaient, la vaisselle tintait, les produits des rayons tombaient dans les magasins, et les habitants alarmés sortaient dans la rue. Beaucoup n’ont pas osé retourner chez eux et ont préféré passer la nuit dans des résidences secondaires.

Après les premiers forts tremblements, le service d’urgence principal a annoncé une menace de tsunami, qui a ensuite été levée.

Une série de répliques a suivi ce puissant séisme. Au 22 juillet, environ 1 000 secousses supplémentaires de magnitude jusqu’à 6,7 avaient été enregistrées, dont 47 d’une magnitude de 5 ou plus.

Série de puissants séismes au large de la côte est du Kamtchatka, Russie

Il n’y a pas si longtemps, un séisme de magnitude 5 provoquait un grand retentissement mondial et faisait la une des médias. Aujourd’hui, ce genre d’événements se produit presque quotidiennement et n’est plus perçu comme exceptionnel — ils ne sont même pas toujours mentionnés. C’est la principale preuve de l’ampleur et de la discrétion avec laquelle l’activité sismique de la planète a augmenté.

Le 18 juillet au matin, le plus grand supervolcan d’Europe — les Champs Phlégréens — a de nouveau effrayé les habitants d’Italie.

Un séisme de magnitude 4 a eu lieu à Naples. Son épicentre se situait en mer, près de la côte, dans la zone de Bagnoli — la partie centrale de la caldeira des Champs Phlégréens. Le foyer du séisme était situé à seulement 2,5 km de profondeur, ce qui a rendu les secousses particulièrement fortes et a causé des conséquences sérieuses.

Dans le tunnel Monte-Olibano, section clé de la nouvelle ligne ferroviaire Bagnoli — Arco Felice, ouverte il y a seulement 4 mois pour remplacer une ancienne voie en mauvais état, de graves fissures sont apparues.

Le tunnel a dû être fermé, ce qui a fortement perturbé le trafic dans la région et bloqué l’accès au dépôt de maintenance des trains.

Typhon « Vipha »

Depuis le 19 juillet, le typhon « Vipha » s’est abattu sur plusieurs pays asiatiques.

Aux Philippines, il a renforcé des pluies de mousson déjà abondantes, provoquant des inondations massives. Plus de 800 000 habitants ont été touchés. Dans la région métropolitaine, le niveau de l’eau dans la rivière Marikina a atteint 15 m, ce qui a entraîné l’évacuation des riverains et la mise en place de mesures de protection. Plus de 100 routes et ponts ont été inondés, et plus de 1 200 maisons ont été endommagées. Au matin du 21 juillet, 5 personnes étaient mortes, et 7 autres portées disparues.

De fortes pluies causées par le typhon « Vipha » ont provoqué d’importantes inondations aux Philippines

Le 21 juillet, le typhon « Vipha » a frappé la Chine.

À Hong Kong, la vitesse du vent a dépassé 167 km/h, causant de nombreux dégâts. Selon les autorités, au moins 471 arbres sont tombés et 26 personnes ont été blessées.

À Zhuhai, province du Guangdong, les rafales de vent étaient si fortes que les gens étaient projetés au sol.

Dans le district de Fuzhou, province du Fujian, district de Lianjiang, 296 mm de précipitations sont tombés en 12 heures.

Conséquences des fortes inondations en Chine causées par le typhon « Vipha »

Des quartiers résidentiels et commerciaux, des parkings souterrains et des rues ont été inondés. Les courants ont emporté des voitures, et un glissement de terrain a complètement obstrué l’entrée d’un tunnel automobile, bloquant la circulation et l’accès des secours.

À Hong Kong, Macao, Shenzhen et Zhuhai, plus de 900 vols ont été annulés.

Le 22 juillet, le typhon a atteint le nord du Vietnam. Dans la province de Dien Bien, un pont suspendu s’est partiellement effondré à cause des fortes pluies, blessant 4 personnes. Dans les provinces centrales de Thanh Hoa et Nghe An, les pluies torrentielles ont provoqué des coupures d’électricité et accru les risques de glissements de terrain et d’inondations.

Le typhon « Vipha » a provoqué une inondation dévastatrice dans la province de Nghê An, au Vietnam

Corée du Sud

Depuis le 16 juillet, la Corée du Sud est frappée par des pluies torrentielles sans précédent, transformant le pays en une vaste zone sinistrée.

Ces pluies extrêmes ont provoqué des inondations massives et de nombreux glissements de terrain partout dans le pays. Des maisons et des routes ont été détruites, plus de 4 000 infrastructures ont été endommagées, les communications et l’électricité ont été interrompues, et des trains ainsi que des vols ont été annulés.

Opérations de recherche et de sauvetage avec des équipements spécialisés après un glissement de terrain ayant endommagé des maisons en Corée du Sud

Dans le comté de Sancheong, province de Gyeongsang du Sud, jusqu’à 300 mm de précipitations sont tombés en une journée, et 798 mm en quatre jours. Selon l’Administration météorologique coréenne, de telles pluies torrentielles sans précédent ne surviennent qu’une fois tous les 100 à 200 ans.

Pour la première fois, les autorités locales ont ordonné l’évacuation totale de tous les habitants du comté, et non seulement de certaines villes ou villages.

La province de Chungcheong du Sud a également été fortement touchée. Dans la ville de Seosan, 114,9 mm de pluie sont tombés en une heure — un record absolu depuis le début des observations météorologiques dans le pays. En une journée, 339,1 mm de précipitations ont été enregistrés — le niveau le plus élevé depuis le début des mesures dans la région en 1968.

Toutes les écoles de cinq villes et comtés gravement touchés par les intempéries ont été entièrement fermées. Dans certaines d'entre elles, l’eau de pluie est montée jusqu’à la taille.

Un homme marchant dans une rue inondée en Corée du Sud, l’eau jusqu’à la taille

En cinq jours, la catastrophe a fait 14 morts et 12 disparus.

Aujourd’hui, la planète subit des changements climatiques extrêmement graves. Les cataclysmes emportent déjà de nombreuses vies humaines. Et face à cette menace croissante, les plus vulnérables sont nos enfants.

De nos jours, beaucoup de parents cherchent à développer leur enfant dans tous les domaines : lui offrir une éducation de qualité, cultiver ses talents dans le sport, la science ou la musique.

Mais… comment la connaissance des langues ou la capacité à jouer du violon sauveront-elles votre enfant d’un tremblement de terre ou d’une inondation ? À quoi cela sert-il, s’il risque de ne même pas atteindre l’âge où ses compétences lui seront utiles ?

Il est plus facile de détourner le regard, de condamner, voire d’insulter celui qui dit la vérité. Mais cela sauvera-t-il votre enfant ? Est-ce que votre indignation lui garantira un avenir ?

Nous disons que nous ferions tout pour nos enfants, mais nous ne voyons pas la réalité. Nous leur offrons beaucoup, mais nous ne leur donnons pas l’essentiel : l’avenir. Quand les parents pensent qu’ils ne peuvent rien changer, ils se cachent. Ils se réfugient dans une illusion de « soin ». Mais en vérité, ils renoncent à leur responsabilité.

La vérité dérange. Parce qu’elle exige des actions. Et il est plus facile de choisir des vêtements, des repas, une école — des choses sur lesquelles nous avons du contrôle. Mais lorsque vient le moment d’assumer une véritable responsabilité, nous disparaissons en tant que parents. Nous devenons de simples gens indifférents.

Mais si nous prenions vraiment nos responsabilités pour l’avenir de nos enfants, nous n’aurions pas peur. Nous chercherons à comprendre ce qui se passe. Nous prendrons conscience — et nous agirons. 

Pour donner un avenir à un enfant, les parents doivent d’abord regarder lucidement autour d’eux. Prendre conscience des menaces réelles et arrêter de dire : « Je ne peux rien faire contre les guerres » ou « e ne peux pas arrêter les catastrophes naturelles ».

Nous devons changer ce monde. Faire de la vie de l’enfant la valeur suprême. Et nous pouvons le faire — mais seulement ensemble. En nous unissant autour de ce qu’il y a de plus simple et de plus important : la protection de la vie des enfants, l’avenir de toute l’humanité.

La version vidéo de cet article est disponible ici :